dimanche 31 août 2008

LAST DAY

Dimanche 31 Aout,

Ce soir nous prenons l'avion à 19 h 30.
Nous avons tellement aimé ce que nous avons découvert hier, que ce matin nous allons poser nos valises à l aéroport pour trainer une derniere fois dans Big apple en attendant notre vol. Lundi, nous nous quitterons à Roissy. Chrystèle et les filles iront à Privas pour rentrer au college Mardi. Moi, j'irai à Miradoux pour déménager la maison que nous avons vendu.
La vie reprendra là où nous l'avions laissée.
Nous sommes pleins de projets, la notion de travail, de vacances, de retraite n'existe pas dans notre esprit. Nous avons simplement l'impression de profiter de la vie quoique nous fassions. Il n y a pas plus de moments pour travailler que pour profiter du temps qui passe. Ces deux là, font très bien la paire. Il me paraît aujourd'hui invraissemblable que des gens n'aspirent qu'à la retraite pour avoir le sentiment d'être libres et d'avoir le choix de leur vie. Il n'y a pas un temps pour tout, il n'y a que le temps qu on veut bien se donner ou non.

MANHATTAN

Samedi 30 Aout,

La navette de l'hôtel nous conduit à la gare de White Plains. 40 minutes plus tard nous sommes à Grand central station au coeur de Manhattan. Nous réalisons que nous aurions pu aisément rejoindre Jim hier, car son hôtel se trouvait à côté de la gare.
Notre étape à NY étant plus ou moins improvisée, elle nous a valu quelques erreurs qui nous ont beaucoup appris....
Il y a la queue partout. C'est le week-end du Labour day, grande fête nationale, et tous les américains sont en vacances. Les New yorkais sont partis mais tous les autres sont là.
Nous devons visiter la statue de la Liberté.

La queue aux guichets de metro nous pousse à prendre un taxi. Nous faisons la queue aussi à Battery parc. Heureusement nous entendons des gens dire devant nous qu'une fois le billet acheté, il y a encore 2 heures d attente avant d embarquer pour Ellis island. Nous abandonnons. Estee a le regard embué par les larmes de déception. Elle réagira plus tard très bien, en disant qu'elle reviendra, une autre fois, toute seule ou avec ses enfants.
Nous marchons vers Ground Zero


où nous nous recueillons un instant pour ce qui c'est passé ici et aussi pour remercier notre bonne étoile et peut être aussi le seigneur, s il existe, de nous avoir permis, jusque là, de vivre sans encombre une si belle aventure ensemble. Nous sommes émus et nous blottissons très fort, quelques secondes, les uns contre les autres.
Il fait chaud. Nous retrouver face aux mêmes inconvénients qu'à la Tour Eiffel en début de voyage, échauffe les esprits d'autant plus que la fatigue nous gagne.
Un coup de métro et nous voilà à Central Parc.


Nous louons des vélos. Ce commerce est entiérement tenu par des étudiants venus des diffèrentes républiques indépendantes de l ancienne URSS. Tchétchenes, Kazahkes, Biélorusses, etc..
Les vélos sont pourris, l'ambiance ne s'améliore pas. Un petit repas détend l'atmosphère.
Serait il temps de rentrer a la maison? de retrouver un peu de calme? Certainement: toute la famille aspire au calme! Les filles sont ravies d aller au collège.
Central parc est vraiment beau. Il y fait frais, il y a de la vie partout, on ne s'y sent pas en ville.
Les vélos une fois rendus, une tentative vers l'Empire State building, ne s avère pas meilleure que celle de la statue de la Liberté le matin. Ne sachant pas grand chose de ce gratte-ciel, les filles sont moins deçues. Nous flânons alors dans les rues.


Nous découvrons une ville agréable et gaie avec des spectacles improvisés et spontanés à chaque
angle de rues.

Une ville jeune que ces larges avenues rendent aérée et lumineuse malgrè la hauteur des tours qui contrairement à ce que l'on pourrait imaginer, n'étouffent pas l atmosphère, mais apportent un côté intimiste au décor en damier que forment les avenues. Je suis très fier de poser aux côtés d'un pompier, dans sa caserne où comme dans toutes les casernes la mémoire de leurs collègues disparus est très présente.

Ce sont des héros...
NY est un ville immense qui mérite au moins 10 jours de visite en semaine en dehors de vacances scolaires. Début Juin ou Septembre. Nous avons été conquis et cela nous aidé à oublier la mauvaise ambiance du début de journée. Un seul problème le prix, mais il y a quelques combines... Nous avons découvert quelques clès.
Au retour, nous avons traversé Harlem


qui est entrain d être complètement rénové, pour devenir un des quartiers chic de NY. Quand je pense qu'il n'y a pas si longtemps tout le monde avait peur de s'y rendre. Quand on pense à l'histoire de la ville et ce qu'elle a vécu, on se demande où elle va trouver la force de cette perpétuelle renaissance.

JIM

Vendredi 29 Aout,

Au départ de notre voyage, cette étape à NY n était pas du tout au programme. Nous devions rester 3 semaines en Polynésie et 15 jours aux US. Nous avons changé le planning contre 15 jours en Polynésie et 3 semaines aux US.
Ayant réalisé que Jim, le parrain d Eloise, se trouvait à NY au moment où nous rentrerions en France depuis Los Angeles, je trouvais ridicule de passer 10 km au dessus de sa tête sans nous arrêter pour lui dire un petit bonjour. Il faut dire que Jim est lui aussi un sacré pigeon voyageur. Il doit faire pour son travail plusieurs fois le tour de la terre chaque année. Il rentre juste des jeux olympiques de Pekin. Nous nous sommes déjà rencontrés à Zurich, Londres, Paris, Amsterdam et Malmoe. Pas mal non? Et tout ca, rien que pour le plaisir de se revoir. Aussi avons nous rajouté un étape a notre programme.
Pour le retrouver, nous nous sommes levés à 4 heures du matin. Avons quitté Saint Peters pour White Plains au nord de NY pour poser nos valises à l'hôtel. Ensuite nous sommes allés a JFK Airport pour rendre notre très chère voiture de location et essayer de négocier un petit supplèment de temps car on s'est bien fait rouler. Touriste, touriste, Red eyes flight...
Nous avions rendez-vous à son hôtel à Manhattan mais nous étions tellement en retard que nous avons préfèré l'attendre à Flushing. Malheureusement pour des raisons de mauvaise communication et aussi parcequ'il était débordé de travail, nous avons eu du mal à le joindre.
Nous commencions à nous voir venus expres a NY et dans l impossibilité de retrouver notre ami.
Assis, seuls, paumés, désespèrés, plantés là en plein cagnard devant les portes du stade de tennis ...

Heureusement, tout s'arrange. Jim arrive. Comme d'hab les filles se jettent sur lui.

C est le messie. Nous apprenons qu'il va être papa, qu'il va se marier simplement un premier lieu et plus tard en juillet 2009,en grandes pompes à Amsterdam. Une fois rentrés il nous quitte car il a beaucoup de travail.
Nous allons voir Monfils s entrainer.

Eloise qui ne connait rien au tennis entend un francais derriére nous, dire à une voisine: "Monfils s'entraine sur le court d'en face". Alors Eloise se tourne vers nous et nous dit que le fils du monsieur s entrainait sur le court d'en face. On a bien rit.
Ensuite on a été voir Jeremi Chardy

que les filles n'ont pas assez encouragé puisqu'il a perdu. Jim ayant terminé ses rendez vous, nous sommes allés dans les loges avec lui pour assister au Match Djockovic/Kendrick.

Nous nous sommes vus sur le grand écran du stade c'était bien drole, car les filles ne rêvaient que de ça depuis le match de rugby à Sydney.
C est surprenant comme l'ambiance ici est différente de Roland Garros. Les gens bougent et parlent tout le temps. Les organisateurs mettent la musique à fond aux changements de côtés et cela ne semble pas gêner les joueurs qui continuent impassiblement leur prestation. A Roland Garros ils pleurent pour avoir le silence. C'est aussi ça l Amerique. No limit...
Ici à partir de 17 heures quand les matches se terminent ils mettent tout le monde à la porte. Pour une deuxiéme vente de tickets. Ils appellent ça la session de nuit. Pendant que nous mangions au restaurant, nous avons assisté au passage des 25000 personnes qui occuperont le grand central. 10 par 10 à la seconde, cela dure environ 40 minutes. C'est très impressionnant.
Nous avons quitté Jim sous la pluie.


Nous nous sommes donnés rendez-vous en Juillet 2009 à Amsterdam après qu'il nous ait donné quelques conseils sur la visite de Manhattan demain.

vendredi 29 août 2008

SEE YOU SOON YOUSSEF

Jeudi 28 Aout,

Nous devions nous rendre à Renaissance Faire, un parc d attraction retracant l'histoire de la chevalerie à grands renforts de cascades et de décors hollywodiens, malheureusement il est fermé aujourd'hui. Les enfants ayant manifesté le regret de ne pas avoir pu visiter l'exposition sur les pirates au musée B Franklin de Philadelphie, nous retournons donc à Phillie comme ils disent ici, qui ne se trouve qu'à une petite heure de voiture. Ici une heure de voiture ça vaut 5 minutes chez nous.
Nous nous arrêtons dans un parc attirés par des centaines d oies


que les petits enfants noirs, du jardin d enfant voisin nourrissent et passons un long moment avec eux. Ensuite on marche le long du Fleuve Deleware et allons au musée.
L'exposition en anglais relate toutes les techniques scientifiques permettant de rescuciter les objets ayant sejourné 300 ans dans l'eau salée à travers l'histoire d'une épave de bateau pirate et les trésors qu'elle contenait. J'ai personnellement trouvé cela intéressant mais c'était en anglais bien sûr et un brin trop scientifique pour les enfants.
Ensuite comme le musée Franklin est un musée scientifique, les filles ont fait plein de jeux, mais étaient un brin déçues par rapport à ceux qu'elles avaient fait a Canberra. Elles ont malgrè tout aimé la visite intérieure d'un coeur géant.


Je réalise que d'orénavant, il faudra bien choisir ce que nous allons leur proposer...
Un petit tour dans la salle des chemins de fer nous permet de voir une Baldwin 6000,


les connaisseurs apprecieront.
En rentrant, nous demandons a Youssef la signification de tous ces drapeaux francais qui fleurissent partout à côte des drapeaux américains?

A notre grande déception, nous apprenons que ce ne sont pas du tout des drapeaux francais mais seulement un signe conventionnel qui signifit qu'un etablissement est ouvert.

Notre fiérte en prend un grand coup. Nous nous vengerons sur le Hamburger du soir.

jeudi 28 août 2008

SPLEEN

Mercredi 27 Aout

Nous arrivons au bout du rouleau. Malgré les conditions d'accueil et d'hébergement excellentes, nous nous demandons ce que nous sommes venus faire dans ce pays qui de tous ceux que nous avons visité, est celui qui ressemble le plus au notre, mais en pire. Consommation à outrance. Tout le monde pense pognon. Si tu ne penses pas qu'à ça, il n'y a pas de place pour toi. Je n'aime pas ressentir ce qui est flagrant ici, à savoir que chaque moment de faiblesse du consommateur est epié afin de mieux pouvoir le ponctionner. Que toutes les conditions sont créées pour abaisser ton niveau de vigilance, pour t'affaiblir et te faire tomber dans les filets de la déesse consommation, mère de toutes les croissances à condition qu'elle soit basée sur le fruit du travail et non pas du crèdit comme ici. A tel point que tout le systéme est basé sur le fait que la seule raison du travail est la consommation.
Exemple chaque famille américaine se doit d avoir la plus belle cuisine du monde. Mais à quoi cela lui sert elle puisque la femme ou l'homme ne cuisinent jamais. Ils vont au restaurant ou bien achétent des plats cuisines. C'est incroyable le nombre de resto qu il y a ici. Manger dehors ne coûte pas très cher. Mais manger toujours dehors, oui!!!
L américain travaille pour acheter plein de gadgets qui feront tout à sa place. Le moins il en fait chez lui le, mieux il se porte...

Nous sommes en pleine période électorale.

C'est rigolot de voir les gens afficher leur préfèrence sur leur pas de porte.
Le prochain président va devoir gérer tout cela.
Il y a des drapeaux américains partout et pour tout. Ne pas être patriote est mal vu.
Heureusement nous sommes à la campagne et celle ci ressemble au Gers et sent le Gers qui nous manque d'autant plus que nous savons que nous n'y retournerons pratiquement plus pendant 6 annnées au moins. L'odeur des prairies dont l herbe est la même,

les vaches qui ont les cornes un peu plus longues

et les chêneraies nous raménent tout doucement vers cette France qui commence à tant nous manquer.
Nous avons conscience que l'on ne pourrait pas toujours vivre comme cela. Toujours bouger et découvrir est épuisant physiquement et mentalement. Dans 4 jours nous serons à la maison.

mercredi 27 août 2008

PHILADELPHIE

Mardi 26 Aout

Hier je vous disais que nous étions au coeur de l'histoire des états unis , aujourd'hui nous en
étions dans l oreillette et le ventricule.
Après un lever de plus en plus tardif, nous sommes partis pour Valley Forge et Philadelphie.


Valley Forge était le lieu où G Washington avait son quartier général. Nous avons visité sa maison, ainsi que posé avec le premier drapeau des Etats unis.
La reconstitution d'un campement dans les bois nous a servi de promenade. C'était intéressant aussi pour la fraicheur des sous bois.
Celia la nièce de Youssef nous accompagnait. Elle s'intéresse beaucoup à l'histoire, sa présence était très agréable par sa curiosité et sa bonne entente avec les filles.
Nous nous rendrons ensuite a Philadelphie. En chemin au moment prècis ou nous passions devant la caserne des pompiers du village nous avons assisté en live au départ d'un camion à grand coup de sirène comme dans la tour infernale.



Arrivés à la capitale de l'état, comme d habitude nous nous sommes perdus. Nous étions à la recherche de la Liberty Bell. La liberty bell est le symbole de la fondation des Etats unis le 4 juillet 1776, un peu comme la prise de la Bastille chez nous le 14 juillet 1789. Ce jour là les américains ont proclamé leur indépendance par rapport a l'Angleterre. Pour fêter cela, ils ont fait sonner les cloches à toute volée dans tout le pays. Malheureusement, la cloche de l hôtel de ville de Philadelphie, qui fût la première capitale des Etats unis jusqu'en 1800, avait un defaut.
Elle a tellement sonné qu'elle s'est fêlée. Elle est un symbole universel de la lutte pour la liberté.


Seulement, voilà, il ya un petit problème: Lorsque nous nous arrêtions pour demander où nous pouvions voir cette fameuse cloche, 3 americains sur 5 ne savaient pas de quoi nous parlions.
Une américaine blanche, nous avait recommandé de ne jamais rien demander a un noir car ils savent a peine où ils habitent eux memes. Finalement c'est une black qui nous a donné le bon chemin.
Le problème n'est pas tant de savoir la couleur de celui qui nous a repondu ou non, le problème est que dans un pays, si les symboles de la nation ne sont pas partagés et connus de tous ses citoyens, cela veut dire qu'il y a plusieurs sortes de citoyens. Si ces symboles ne sont connus et partagés que par les dirigeants et quelques autres personnes de ce pays, la démocratie peut difficilement fonctionner car les mêmes choses n'ont pas la même valeur pour chacun des citoyens du pays. J'avais remarqu la même chose en France où de nombreux jeunes ne savent plus ce qu'est le 14 juillet en dehors du fait que c'est un jour chômé et rien que pour ça c'est super le 14 juillet...
En tout cas, nous on a marché tout l'après-midi dans le centre historique de Philadephie où les filles se sont fait de nouveaux copains.
Le soir nous avons mangé à la maison de Youssef. Une maison de 1800, autant dire que pour un américain c'est aussi vieux que la grotte de Lascaux, perdue dans les bois. Il nous a fait une tchouktchouka. Genre de ratatouille Kabyle que je n avais pas mangé depuis 24 ans. C'était très agréable de finir la journée dans cette fraicheur et ces senteurs que nous avions oublié depuis
longtemps.

mardi 26 août 2008

PENNSYLVANIE

Lundi 25 Juillet

Lever à 10h30. Le grand luxe n'est pas désagréable. Vaste douche,

croissants chauds dans la suite,

tout cela me donnerait presque envi de travailler beaucoup pour pouvoir me l'offrir plus souvent...
La rentrée scolaire n'étant pas loin Chrystèle fait faire quelques révisions aux filles

pendant que j'accompagne Youssef à la banque et aux bureaux de sa compagnie Earth.


Nous prendrons les chemins de traverse. Ce bocage est parsemé de vieilles demeures chargées d histoire. La région elle même est au coeur de la construction des Etats unis et de la guerre d indépendance. Georges Washington nous surveille et Lafayette n'est pas loin derrière.
Ce mélange de bucolisme et d'histoire rend le territoire singulier et attachant.
Au retour nous prenons Chrystele et les filles pour aller visiter le pays des Amish, cette secte d agriculteurs qui vit sans électricité et sans voiture.

Nous en verrons furtivement quelques uns. Ils sont regroupés sur un territoire de 400km2 près de chez nous.
Ensuite un petit détour par la proprité d'un des patrons de Youssef, nous donne une petite idée de ce que peut avoir un milliardaire américain dans sa propriété:
Chevaux de course, terrain de base ball, studio d'enregistrement, j'en passe et des meilleures...
C'était Dallas pour de vrai.

Après un détour par le quartier général de celui qui deviendra le premier président des Etats unis et qui sera l'occasion d'un petit cours d'histoire des USA pour les filles, nous dînons avec le maître des lieux et ses deux fils Nicolas et Joshua, puis nous couchons heureux.

YOUSSEF

Dimanche 24 Aout,

Dans un message précédent, je demandais ce que nous avions pu faire au bon Dieu pour qu'il pave notre chemin d'anges, aujourd'hui j'ai trouvé leur paradis. Voilà l'histoire:
Quitter Las Vegas de nuit est beau. Atterrir a New York à l'aube est magnifique. Le regard est tendu vers Manahattan et ses grattes ciel. Les Twin towers manquent au paysage. Finalement New york doit aujourd'hui compter moins de grattes ciel que certaines autres mégalopoles de la planète. J'ai fait l'erreur de ne pas réserver de voiture par internet à cause de nos changements de programmes. Cela nous coûte très cher...


Nous voilà partis vers Philadelphie où un vieil ami nous attend. 24 années sans se voir. A part de rares coups de fil, nous étions sans nouvelles l'un de l'autre. Fin des années 70 début 80, nous organisions des tournois de tennis à Grenoble et nous sommes retrouvés à Paris par la suite pour quelques bonnes fêtes. Ayant aidé son frère à trouver un travail qui lui a permis de s'installer en France, je pense que cela à fini de renforcer une amitié pour la vie.
Marié à une américaine, il est venu vivre ici, y a eu deux enfants pour finalement divorcer et se retrouver a la rue.
Je ne sais pas où nous allons ni ce qui nous y attend. Nous savons seulement que nous allons rendre visite à vieil ami. Nous n'avons que deux adresses. Celle de son domicile et celle de l'hôtel pour lequel il travaille. Aujourd'hui il travaille. Nous irons donc le retrouver à l'hôtel. Nous sommes épuisés. Nous retrouver encore une fois sur ces autoroutes au trafic intense, après une nuit sans sommeil, dans une mégalopole que nous ne connaissons pas nous sape le moral. Heureusement, rouler sur le Verrazano bridge, voir au loin la statue de la liberté nous réconforte. On ne peut s'empêcher d'être ému en imaginant ce qu'ont du ressentir les personnes qui étaient sur ce pont qui domine Manhattan, le 11 septembre 2001. Ces images restent effroyables.
Je crois que cette pensée va nous suivre dès que nous reviendrons a Manhattan.
Grosse sieste sur l'autoroute.
Mes notes nous conduisent non sans mal à destination. Première surprise, le coin de Pensylvanie ou nous nous rendons ressemble étrangement au Gers. Paysages vallonés, habillés de champs de céréales de taille raisonnable, forêts de chênes et habitat dispersé. Les maisons cossues sont aussi en pierre de taille. Seules les maisons en bois different. Les constructions datent pour la plupart du XIX siecle.
Voir autant d'arbres et de maisons change du désert. On comprend rapidement que ce ne sont pas les plus pauvres qui habitent le coin. Les Blue blood.
Après avoir demandé plusieurs fois notre chemin tant les routes devenaient étroites et les haies formsaient un bocage dans lequel il était impossible de nous repérer, nous arrivâmes à Saint Peter.
Saint Peters est un village classé monument historique, genre Saint Cirq Lapopie où Moustiers Sainte Marie, mais en plus modeste. Il a beaucoup de charme. De vieilles maisons en bois début XIX siecle bordent les côtés de la rue. Le village appartient à une societé d'investissement dont mon ami Youssef est manager général.
La réception est grandiose, les retrouvailles chaleureuses. Youssef nous apprend que nous sommes invités à l'hôtel et à son restaurant aussi longtemps que nous le désirons.




Il nous attend pour manger. Nous montons dans nos chambres. Des suites de taille imposante avec des lits tellement grands que la nuit dernière en écartant les bras, je ne trouvais pas Chrystèle. Youssef vient nous rejoindre
apres avoir quitté les 2 investisseurs qui financent cette affaire et qui viennent tous les week end manger au restaurant après leur petit golf.
Nous prenons la mesure de l'ampleur du business, lorsqu'après le repas nous visitons le chantier en construction de 120 villas à 500000 dollars chacune dans les bois qui entourent le village.
Youssef, de galéres en réussites, du statut de mannequin à celui de sans logis, se retrouve aujourd'hui à la direction d'un petit empire. Il représente le rêve américain en personne.
L'apres-midi les filles sont allées se baigner dans le torrent qui passe derrière l'hôtel.


Le soir, après que tout le personnel soit parti, nous nous retrouvons tous les 5 à la terrasse victorienne de son bureau à radoter autour d'un excellent vin de Croatie.
Se rappeler le bon vieux temps et toutes les conneries que nous avons pu faire ensemble et avec d'autres nous font comprendre pourquoi nous avons tant de plaisir à nous retrouver aujourd'hui.

lundi 25 août 2008

ROAD MOVIE

Samedi 23 Aout

Nous quittons Munds parc pour nous rendre à Las Vegas où nous devons prendre l'avion pour New York. Dernière escale avant notre retour en France. Refaire 4 heures de route ne nous enchante pas. Nous roulons et le terme Road movie prend alors toute sa signification.
Les images défilent et racontent l'histoire de la terre et des gens qui l'occupent. Nous sommes les spectateurs impassibles du defilé de ces paysages infinis qui se renouvellent à chaque franchissement de créte ou sortie de défilé. Paysages dont l'isolement et la rudesse pose question. Comment et de quoi vivent les gens ici. Certains ont la chance d'avoir une piste d aviation devant leur porte. Ils se deplacent en avion. Mais les autres, les pauvres comment font ils? Peu d eau, pas de jardin et des dizaines de miles pour trouver un magasin. Nous arrivons à Hoover Dam, un grand barrage après un contrôle de police de chaque voiture. Ils ont peur des attentats. En tout lieu stratégique, la police est présente. La rupture de ce barrage serait une catastrophe comparable au tsunami en Thailande. Cette retenue d'eau fabrique l électricité, mais aussi irrigue et sert de base de loisir au Nevada, la Californie mais aussi le Mexique.

Des travaux titannesques y sont entrepris car rien n'y a changé depuis sa construction en 1930, alors que le trafic a lui été multiplié par 100.


Nous mangeons au premier Casino venu, c'est toujours bon copieux et pas cher. Nous osons jouer 5 dollars et les perdrons.

Les filles nous regardaient de loin et n'ont toujours pas compris pourquoi l'on ne gagne jamais au jeux d'argent.
L'après-midi ce passera dans un outlet. Les outlets ce sont ces immenses centres commerciaux où l'on doit soi-disant faire des affaires. Les filles ont fait le plein de vêtements pour l'automne.
Décollage à 11 heures Las Vegas est merveilleuse la nuit.

samedi 23 août 2008

DAY OFF

Vendredi 22 Aout

Pour notre dernier jour ensembles, nous avons programmé Laura, Don et Mickael et nous mêmes d'effectuer une balade dans la forêt nationale de Munds park.

Environ 600km2 de bois habitée par des ours noirs qui heureusement ne croiserons pas notre chemin. C'est légerèment en montée mais toujours douce. Il fait très beau, nous verrons un lézard très laid, des fleurs très belles et un arbre appelé Aligator Guniper à cause de sa peau écaillée.

Le look out atteint, nous aurons la surprise de trouver une boîte métallique

que chaque visiteur rempli de ses apréciations et une prise électrique pour faire chauffer une cafetière. C'est incongru en un tel endroit Nous comprendrons qu'elle n'est que factice. Quel humour ces amerloc...
Nous préparons la journée de demain qui s'annonce épuisante comme toujours dès que l'on se déplace ici. Lessive, rangements, discussions sur l'évolution économique de l amérique et son déclin dans la mesure où la Chine a sans conteste pris le leadership mondial pour beaucoup de choses. Nos cousins d amérique n'aiment pas trop aborder le sujet.
Grosse sieste. Le dernier soir, comme d'habitude, je fais mon petit effet avec la soupe l'ail.
Typical french dinner. Good night.