mardi 26 août 2008

YOUSSEF

Dimanche 24 Aout,

Dans un message précédent, je demandais ce que nous avions pu faire au bon Dieu pour qu'il pave notre chemin d'anges, aujourd'hui j'ai trouvé leur paradis. Voilà l'histoire:
Quitter Las Vegas de nuit est beau. Atterrir a New York à l'aube est magnifique. Le regard est tendu vers Manahattan et ses grattes ciel. Les Twin towers manquent au paysage. Finalement New york doit aujourd'hui compter moins de grattes ciel que certaines autres mégalopoles de la planète. J'ai fait l'erreur de ne pas réserver de voiture par internet à cause de nos changements de programmes. Cela nous coûte très cher...


Nous voilà partis vers Philadelphie où un vieil ami nous attend. 24 années sans se voir. A part de rares coups de fil, nous étions sans nouvelles l'un de l'autre. Fin des années 70 début 80, nous organisions des tournois de tennis à Grenoble et nous sommes retrouvés à Paris par la suite pour quelques bonnes fêtes. Ayant aidé son frère à trouver un travail qui lui a permis de s'installer en France, je pense que cela à fini de renforcer une amitié pour la vie.
Marié à une américaine, il est venu vivre ici, y a eu deux enfants pour finalement divorcer et se retrouver a la rue.
Je ne sais pas où nous allons ni ce qui nous y attend. Nous savons seulement que nous allons rendre visite à vieil ami. Nous n'avons que deux adresses. Celle de son domicile et celle de l'hôtel pour lequel il travaille. Aujourd'hui il travaille. Nous irons donc le retrouver à l'hôtel. Nous sommes épuisés. Nous retrouver encore une fois sur ces autoroutes au trafic intense, après une nuit sans sommeil, dans une mégalopole que nous ne connaissons pas nous sape le moral. Heureusement, rouler sur le Verrazano bridge, voir au loin la statue de la liberté nous réconforte. On ne peut s'empêcher d'être ému en imaginant ce qu'ont du ressentir les personnes qui étaient sur ce pont qui domine Manhattan, le 11 septembre 2001. Ces images restent effroyables.
Je crois que cette pensée va nous suivre dès que nous reviendrons a Manhattan.
Grosse sieste sur l'autoroute.
Mes notes nous conduisent non sans mal à destination. Première surprise, le coin de Pensylvanie ou nous nous rendons ressemble étrangement au Gers. Paysages vallonés, habillés de champs de céréales de taille raisonnable, forêts de chênes et habitat dispersé. Les maisons cossues sont aussi en pierre de taille. Seules les maisons en bois different. Les constructions datent pour la plupart du XIX siecle.
Voir autant d'arbres et de maisons change du désert. On comprend rapidement que ce ne sont pas les plus pauvres qui habitent le coin. Les Blue blood.
Après avoir demandé plusieurs fois notre chemin tant les routes devenaient étroites et les haies formsaient un bocage dans lequel il était impossible de nous repérer, nous arrivâmes à Saint Peter.
Saint Peters est un village classé monument historique, genre Saint Cirq Lapopie où Moustiers Sainte Marie, mais en plus modeste. Il a beaucoup de charme. De vieilles maisons en bois début XIX siecle bordent les côtés de la rue. Le village appartient à une societé d'investissement dont mon ami Youssef est manager général.
La réception est grandiose, les retrouvailles chaleureuses. Youssef nous apprend que nous sommes invités à l'hôtel et à son restaurant aussi longtemps que nous le désirons.




Il nous attend pour manger. Nous montons dans nos chambres. Des suites de taille imposante avec des lits tellement grands que la nuit dernière en écartant les bras, je ne trouvais pas Chrystèle. Youssef vient nous rejoindre
apres avoir quitté les 2 investisseurs qui financent cette affaire et qui viennent tous les week end manger au restaurant après leur petit golf.
Nous prenons la mesure de l'ampleur du business, lorsqu'après le repas nous visitons le chantier en construction de 120 villas à 500000 dollars chacune dans les bois qui entourent le village.
Youssef, de galéres en réussites, du statut de mannequin à celui de sans logis, se retrouve aujourd'hui à la direction d'un petit empire. Il représente le rêve américain en personne.
L'apres-midi les filles sont allées se baigner dans le torrent qui passe derrière l'hôtel.


Le soir, après que tout le personnel soit parti, nous nous retrouvons tous les 5 à la terrasse victorienne de son bureau à radoter autour d'un excellent vin de Croatie.
Se rappeler le bon vieux temps et toutes les conneries que nous avons pu faire ensemble et avec d'autres nous font comprendre pourquoi nous avons tant de plaisir à nous retrouver aujourd'hui.

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