mercredi 9 juillet 2008

BALEINE EN VUE

Dimanche 6 Juillet

Le programme devient tres aleatoire. Nous n avons qu une obligation: etre a Brisbane 3 heures avant le decollage de l avion lundi soir a minuit.

Il faut saisir les dernieres opportunites que nous offre l Australie. Il y a tout le long de la cote est des possibilites de voir les baleines et les dauphins a cette epoque. C est l hiver austral et elles remontent du pole sud pour accoucher dans des eaux plus chaudes. On en compte jusqu a cent par jour qui passent au large, C est un bon business pour les bateaux specialement concus pour ca.

A cote de chez Collin, l un d eux embarque a 10 heure s du matin. Retour midi. C est parfait nous aurons le temps de rouler vers le nord apres la promenade. La route est longue vers Brisbane et nous savons comme les gens roulent doucement ici.


La promenade dans la lagune entouree de mangrove nous permet de decouvrir les elevages d huitres. Juste avant la sortie vers le large nous apercevons une maman dauphin et son petit. Des Bottle nose c est le nom de leur espece. Le pilote les traces car il n est jamais certain d en voir d autres et la regle est de rembourser 50% du billet si on ne voit pas de dauphin ou baleine.

Ca c est fait, nous sortons du chenal cap au large. Une animatrice, jumelles en bandoulieres, scrute et commente la visite. Tout le monde est aux aguets. Nous souhaitons tous realiser ce reve de voir une baleine. La moindre ecume s echappant d une vague, le fracas des lames contre les rochers lointains se transforment dans nos esprits en jet de baleine. Chacun y va de ses la bas,

Nous regardons de tous les cotes. Rien. Puis enfin une dizaine de dauphins qui jouent dans les rouleaux en longeant la cote nous attirent. Ils sont accompagnes d un pinguoin minuscule qui devient rarissime.

La chance nous sourit toujours. Cap a l est. La houle s amplifie. Les montagnes russes de l ocean pacifique soulevent le bateau. Nous sommes a l avant du navire. La proue s ecrase en frappant de plein fouet des masses d eau enormes qui eclatent sous la violence du choc en des gerbes liquides et mousseuses. Devant nous 15000km de neant et notre regard perdu dans cette immensite a les recherche d on sait plus trop quoi.

Subitement le bateau vire de bord. On entend le moteur changer de regime. On accelere vers un ban de dauphins dont nous dit on il est exceptionnel d en voir un aussi grand. Des centaines.

Le bateau les attire. Eux aussi foncent vers nous. Ils nous encerclent de tous cotes. Pour les voir le plus longtemps possible, nous prenons le meme direction que celle qui etait la leur avant notre rencontree. Eux aussi filent vers le nord en sautant et en chantant. On entend leur cliquetis quand ils sont hors de l eau. Les bebes nagent aussi vite que les parents. Le pilote joue avec la vitesse du bateau sur laquelle les dauphins se calent.

Nous savons que nous avons a faire a des professionnels lorsque l animatrice annonce qu en general a cette periode de l annee lorsqu un groupe de dauphins aussi important se deplace vers le nord, c est qu il accompagne des baleines. Aussitot dit, un cetace apparait. Il ondule lentement pour disparaitre aussitot. Quand on sait qu une baleine peut rester 20 minutes sous l eau, on a peur de ne plus la revoir a chaque fois quelle plonge. Heureusement elle est en croisiere et trace sa route vers le lieu ou elle est nait et ou elle mettra bas a son tour.

Nous esperons en voir d autres. Nous n en verrons plus. Notre chance a des limites. Nous sommes ravis. Rentrons combles, tous les passagers applaudissent et remercient sincerement l equipage lors du debarquement.

Les filles s endormiront comme des bebes. La route sera moins longue pour elles. Pour nous les objectifs du voyage se realisent les uns apres les autres et nous apportent la satisfaction du devoir accompli.

Nous roulons sur des routes bordees de mimosas dont le parfum envahit la voiture. Je pense aux genets en Provence qui laissent la meme impression.

Nous arrivons pour la nuit a Coffs Harbour. Nous louons un mobil home pour la nuit. C est le plus economique car nous pouvons aussi nous faire a manger. Sur la route nous avons vu un panneau annoncant la possibilite de nager avec les dauphins et otaries a Coffs Harbour. J en parle a l oreille de Chrystele. Estee qui mine de rien est a l affut de tout, demande ce que nous nous sommes dit a son sujet. Je lui repond que ca ne la concerne pas et que de toute facon c est un secret entre maman et moi.

Le soir je sorts pour reserver. Trop tard c est ferme. En revenant les filles demandent ou je suis alle. Je reponds telephoner au pere Noel. Elles sont surprises et sceptiques.

Bonne nuit

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