Mamie Nou habite à Avera dans la baie de Faroa. Une belle maison au bord de l'eau. C'est une vraie tahitienne. Elle est née là où elle habite. A 72 ans elle fait souvent de la pirogue polynésienne et s'amuse a proposer l'exercice à tous les gens de passage, car malgré le balancier l engin est très instable et immanquablement ils finissent tous à l eau.
Elle est allée pour la première fois a l'école à l'âge de 12 ans. Comme elle était douée elle aurait pu entrer à l'école normale de Papeete mais ses parents n'avaient pas les moyens de lui payer des études. Du coup elle s'est mariée avec un marin suisse de passage et a passé sa vie à voyager dans le monde entier.
Elle est revenue vivre à Raiatea il y a 20 ans et regrette l'époque de son enfance où elle partait les mains vides se promener. Si elle trouvait quelques bons fruits dans la nature, elle tressait un panier en feuilles de palmier et le remplissait. Tous les matins elle se confectionne également une couronne de fleurs quelle porte avec élégance.
Elle se désole de voir ses frères se réclamer des traditions alors que la majorité a déjà oublié les gestes quotidiens de leurs parents. Elle a donc été très heureuse d apprendre aux filles comment tresser un panier
et monter une couronne de fleurs que les femmes portent encore courament ici.
Nous devions faire cette séance d'initiation le matin avant d'entreprendre la remontée de la rivière Faroa en canoé l'après-midi. Mais le vent s'étant calmé nous avons décidé de tenter l'aventure le matin car le vent forcit toujours l après-midi. Pour atteindre l'embouchure de la rivière, il faut remonter toute la baie. Ensuite on arrive à la rivière très calme dans une mini amazonie très agréable car on a les moustiques en moins. Après 1h30 de pagaies nous avons atteint le dernier point navigable, avons pique-niqué entouré de crevettes, poissons et anguilles dont certaines énormes mesurant plus d'un mètre.
Etant parait il plus ou moins sacrées, elles atteignent cette dimension car elles ne sont pas pêchées. Impressionnant.
Au retour le vent de face nous a contraint à jeter l'éponge. Nous avions sagement repéré un endroit ou s'arrêter en cas de problème au retour. Bien nous en a pris car des employés municipaux ont chargé les canots dans leur camions et nous ont ramené à bon port chez Mami nou qui est connu de tout le monde ici.
1 commentaire:
il semble que tu ne vois pas le temps passer
nous sommes déjà en Aout frérot....
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