vendredi 1 août 2008

JE CROYAIS POUVOIR MOURIR

Jeudi 31 Juillet

Comment peut on etre blase? Chaque instant nous reserve des surprises, des decouvertes. Je commence a comprendre qu il n y a pas de limite a l enchantement. Je pense sincerement que si je rendais mon dernier soupir maintenant, ce serait en souriant tant ma vie a ete belle et bien remplie. Heureusement, il me reste tant de chose a decouvrir et a accomplir que le plus tard je sourirai en mourrant, le mieux ce sera.
Ce matin, Odile embarque Chrystele, Estee, Theophile et Thimotee en voiture.Retour a Tahiti
par le ferry. Nous craignons une mer forte. Eloise et moi meme accompagnons Damien pour le retour.

Il fait frais a 7 heures. Nous contournons Moorea pour rentrer a Papeete.
Le but etant toujours d approcher les baleines nos regards sont tendus vers l horizon.
Nous n avons pas grand espoir. Ce qui est arrive aux autres est deja exceptionnel.
Nous sommes ravis lorsque nous croisons une grosse tortue entrain de reprendre son souffle a la surface. Il suffit que nous fassions demi tour pour nous en approcher pour quelle plonge et disparaisse. Ce sera toujours ca de pris. Nous reprenons notre cap. Immediatement, au loin j apercois les jets d eau qui caracterisent le souffle de la baleine. Il y a meme deux souffles. Je precise a Damien. 10 degres a gauche du soleil. Il me dit que ce sont les voiles d un bateau. Soudain, une enorme masse sombre se dresse au loin. Figee comme un menhir pendant quelques secondes. Elles sont la pour nous semblant nous appeler. Nous foncons a leur rencontre. Elles sont la tout pret. Damien les contourne, nous donne les consignes: ne pas parler, ne pas bouger. Il coupe le moteur. Il y a un petit. C est surement la meme famille que celle rencontree deux jours plus tot. Quel moment d emotion intense que celui ou l on entend le mugissement grave et sensuel du cetace, suivi d une longue et profonde expiration vaporeuse.
La baleine a bosse glisse majestueuse en ondulant a la surface de l eau nous dedaignant royalement. Elle disparait tranquillement en laissant derriere elle un remou lissant la surface de l ocean. Elle peut disparaitre d un coup de nageoire anodin qui la propulsera plusieurs centaines de metres plus loin, nous abandonnant a nos reves de terriens dont elle n a que faire.


Ne les importunons pas plus. Nous sommes attendus a Papeete.
Le pere Noel a reserve une surprise aux enfants: un bapteme de plongee.

Un peu de pain attire la foule des grands jours. Entoures de centaines de poissons barioles, les filles decouvrent l ivresse des profondeurs en un lieu tres connu des plongeurs du coin: l aquarium. Il y a meme une epave de bateau et une carcasse d avion. Merci Pascal, merci Christophe.
Nous rentrons a la maison. Demain depart pour Raiatea Lever 4 heures. Je peux mourir.

2 commentaires:

COCO a dit…

je reprends contact et revis avec beaucoup de plaisir ta prose mon cher frérot qui ravive de bien beaux souvenirs...
à très biebtot sur skype bises à tous COCO

Rachel a dit…

A far cry from a country and western concert in Agen...