jeudi 31 juillet 2008

TAUTIRA

Dimanche 27 Juillet

Ce matin en nous levant, nous trouvons Damien couche dans le hamac qu il a pendu dans le salon entre les montants des baies vitrees du salon. L ambiance est totalement fiu. Ce terme polynesien designe une ambiance qui pousse a ne rien faire ou bien une personne qui a envi de ne rien faire.
Nous sommes en plein dans l art de vivre tahitien. Cela nous amene vers une longue discussion sur la ville sociale, economique et politique de l ile.
Plutot que d aller assister a des spectacles folkloriques pour touristes, nous decidons d aller a la messe du village. L avantage est que tous les villageois y participent et chantent avec foi et ardeur. C est authentique. Les eglises sont toutes au bord du lagon,


les femmes habillees en blanc. La messe est le moment ou l on parle aussi de la vie du village et aussi un peu de politique dans le sermon. Les gens se retrouvent tous les soirs de la semaine pour repeter les chants du Dimanche. Des equipes sont designees pour l entretien de l eglise lors de reunions de prieres organisees au domicile des fideles. Tout cela dans une ferveur qui rappelle les Fidji lors des reunions organisees chaque semaine par le chef de village afin de debattre des problemes de la communaute.
Les chants polyphoniques raviront nos oreilles.

A la sortie de l office nous installons sur un banc face au lagon pour obsever notre premier motu, c est a dire une petite ile dans le lagon.
Tahiti en compte tres peu.
Apres quoi nous mangerons un bon steak tartare de thon. Nous reprenons notre regime iode abandonne en Nouvelle zelande.
Initalement, nous devions rendonner en montagne. Vu le temps, nous irons marcher a Tahiti iti c est a dire la presqu ile. Nos amisnous servent de guides et ont compris que nous recherchions le calme et l authenticite. Nous serons servis.


La presqu ile est encore depeuplee malgre un projet de port de commerce. Arrives au bout de la route qui mene a Tautira, nous marchons sur un chemin de terre longeant la mer au pied de falaises d ou tombent de nombreuses cascades aliantant des torrents dans lesquels se baignent des enfants. On ne peut pas s imaginer autrement qu etant soi meme un personnage d un tableau de Gaugin.

Les jeux des enfants, les occupations des parents sont les memes que les notres mais dans un cadre et un ambiance debut du XX siecle. Pas de bruit de voiture, pas de beton, les gens se contentent de vivre. Ils pagaient,


pechent, discutent, la notion de temps semble absente de leurs preoccupations en permanence.


Nous marcherons pendant 3 heures jusqu a un jardin tombant dans la mer. C est un des plus beaux de Polynesie d apres nos amis.
Nous rentrerons en retard pour preparer le repas, brochettes d espadon en l honneur de Myriam, une copine de ValTho

qui avoue que Papeete est devenue une prison doree pour elle. Elle est venue y rejoindre son copain mais n a pas le droit de travailler car elle n est pas francaise. Elle est seule: ses amis sa famille ne peuvent pas venir la voir, top loin trop cher. Dilemme elle aimerait rentrer en France, mais son homme est bien ici... Pas toujours facile la vie au paradis surtout quand le paradis est hors de prix et que l on a pas de travail. Cette situation est egalement celle de nombreux tahitiens car il n y a pas de travail et la vie est excessivement chere.

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