lundi 16 juin 2008

JERVIS BAY

Dimanche 15 Juin


Stephen et Kerrie qui sont venus manger le tourin a l ail la semaine derniere, nous ont conseille d aller visiter cet endroit. Ils y passaient toutes leurs vacances d ete a l epoque ou leurs enfants etaient petits.

Kerrie a deux passions: son pays et l ornithologie. Autre avantage, elle aime les partager. Donc elle nous a prete des cartes, des livres, des depliants touristiques et des jumelles.




Arrives la veille a Jervis Bay, nous avons mis peu de temps pour comprendre la qualite exceptionnelle du site. Classe par l UNESCO au patrimoine mondial de l humanite, on se demande comment il est encore possible de trouver des endroits pareils en bord de mer.


D abord il y a l histoire. Le proprietaire du resort ou nous logeons est anglais. Il est arrive en Australie en 1966. Il m a dit qu a cette epoque il n y avait que 2 campings entre Sydney et Bisbane, et aucun entre Sydney et Melbourne. Il y avait alors moins de 8 millions d habitants, et le tourisme n existait pas. Donc le pays est reste vierge jusqu a une epoque tres recente.Ensuite, pour des raisons que personne ne connait reellement, tous les projets immobiliers, scientifiques ou militaires lances en ce lieu n ont jamais abouti. Certainement son isolement. Ajoutez a cela une baie bien fermee, protegee de tout courant, elle a pour seul vis avis l ocean pacifique. Aucune riviere ne venant s y jeter, aucune alluvion ne vient troubler ses eaux. Vous obtenez alors un coin de paradis ou les baleines et les dauphins viennent souvent batifoler a quelques encablures du rivage. Bien sur, comme d hab, nous n en avons pas vu car les marees , les vents et les dieux n etaient pas avec nous. Nous nous vengerons a Tahiti.... C est promis.

De tous ces espaces vierges, ils on fait des reserves et des parcs nationaux, entretenus et surveilles par des gardes a l allure de crcodile dundee.


L inexistence du tourisme de masse et les cabanes a frites qui vont avec, l absence de pression fonciere font qu il est possible de trouver dans un lieu magique, une maison de 200 m2 avec jardin ouvert directement sur l ocean pour 300000 euros. Je n imaginais pas qu un tel compromis entre vie sauvage, confort et modernite soit possible. Pour moi, vie sauvage et purete de l environnement etaient synonymes d absence de civilisation et aussi de denuement. Je realise que dans notre civilisation cela devient surtout synonyme d education et de progres scientifique donc uniquement de volonte politique.

Ici tout est fait pour proteger la nature et partout des panneaux sont la pour vous le rappeler. Ici un Wombat: marsupial ne vivant que sur la cote est, ne sortant que la nuit et qui a la particularite de faire une centaine de crottes par nuit.


Nous aurons encore vu beaucoup d oiseaux

frequentant des plages reputees pour avoir le sable le plus blanc du monde comme celle de Hyams Beach.

Le temps est maussade. Nous ne pouvons pas profiter de la plage. Nous decidons donc de prendre la route plutot que prevu. Direction Bateman s Bay.
Le retour sera long. De demis tours en marches arrieres pour prendre des photos que vous ne verrez pas car elles sont ratees, d arrets en changements de directions pour observer des lieux inattendus, nous mettrons 7 heures pour accomplir 280 Km.
Comment resister quand un panneau indique : Fisherman Paradise 8 Km. On est oblige d aller voir.
Comment resister quand vous traversez un village semblable a un decor de western.
Authentique du XIX siecle. Je comprends mieux l emmerveillement d un australien devant une maison gersoise a colombage du XVII. Ce qui est banal pour les uns est exceptionnel pour les autres.

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