ETONNANTE AUSTRALIE

Vendredi 30 Mai.

Arrivee a 6 h 30 a Sydney. Cet aeroport ressemble a un aeroport de province compare a celui de Bangkok. On se demande comment ils ont pu y acceuillir le monde entier lors des jeux olympiques de 2000?
Premiere surprise les controles des douanes et d immigration sont tres stricts. On nous fait ouvrir tous nos bagages pour verifier la trousse a medicaments et le petit sachet de coquillages qu Estee a ramasse a Koh Chang. Le douanier le prend, le vide, les inspecte un par un. Nous craignons le pire car pour Estee les coquillages c est sacre. L homme nous explique qu il doit aller les steriliser. 5 minutes plus tard il revient enfin avec nos coquillages asceptises.
Nous avancons quand un autre agent nous fait poser nos sacs par terre pour les faire renifler par un chien. Il est adorable avec sa petite rodinguote sur le dos avec ecrit dessus quelque chose comme service des douanes. Savez vous que ces animaux percoivent un salaire, ont la secu soc et cotisent pour la retraite? Je veux le prendre en photo.

C est interdit: Restricted area comme ils disent ici. Je risque 1000 $ d amende. Donc vous ne verrez pas a quoi ressemble un beagle en uniforme de douanier.
Nous realisons vraiment que nous avons change de culture lorsque nous allons acheter un billet de train pour la Central Station de Sydney. La preposee nous conseille de prendre un taxi car a 4 cela nous coutera 10$ de moins que le train. Cela fait bientot trois semaines que nous n avions plus rencontre quelqu un ne desirant pas nous arnaquer. Ce premier contact avec le business local est tres agreable. Securisant meme.
Nous prenons le taxi. Le conducteur est d origine asiatique. L Australie est un melting pot comme le Bresil. C est un pays d immigration tres choisie ou toute personne de toute race et de toute religion a sa chance s il pratique un metier dont la nation a besoin. Sinon il vaut mieux avoir le portefeuille bien rempli. Le seul type que nous avons pas encore croise c est surprenant mais logique quand on connait un peu l histoire du pays c est un natif Aborigene. Ca viendra.
A la gare de Sydney a peine arrives nous trouvons un bus en partance pour CANBERRA dans le 1/4 d heure qui suit. Nous n avons meme pas le temps de nous restaurer. De toute facon on s en moque maintenant chacun a appris a vivre avec la faim et personne ne demande rien.
Nous sortons de Sydney qui est une ville de 3 million d habitants. Mais qui est tres aeree, ou il y a beaucoup d arbres et ou les gens preferent la marche a la voiture. Nous viendrons y passer quelques jours dans un mois.
La campagne se presente. Une longue et large plaine, entouree de hautes collines aux formes arrondies, s etale de chaque cotes de l autoroute. On peut savoir que l Australie est un pays immense et peu peuple, on peut l imaginer ainsi mais il n y a qu en voyant se derouler ce paysage a perte de vue que l on peut en prendre conscience et faire la difference entre ce que l on imagine et la realite. Les mots une fois encore ne sont pas assez precis et varies pour decrire
la realite.
Pas de maisons sur des dizaines de Km et pourtant les gens sont bien la quelque part puisqu il y a des vaches et des moutons partout. L elevage est extensif.

Cela veut dire que contrairement a chez nous, en Bourgogne par exemple ou chaque pre a ses vaches, ici vous verrez quelques vaches sur une immensite quasi desertique, et puis plus une seule sur plusieurs Km. L herbe tellement rare et jaune pousse sur une mince couche de terre d ou partout les rochers affleurent. L equilibre entre l homme et la nature est precaire. Les Australiens le savent et sont tres ecolos tant par education que par necessite.
Ici la nature parait vierge partout. Les paysages ne ressemblent a rien de ce que nous connaissons : Les arbres sont nouveaux qui donnent des formes inattendues aux forets.
Tout ici nous etonne.
Arrives a Canberra, Helen une amie des personnes avec lesquelles nous echangeons la maison de Miradoux, nous attend. L accueil est parfait. Elle nous a achete 2 baguettes et de quoi faire un premier repas. Nous arrivons a notre nouvelle maison.

Elle nous montre toutes les commodites. Nous apprenons quelle a perdu son fiance la semaine derniere. Nous la liberons. Nous savons nous debrouiller tout seuls. Le plus important etaient les consignes concernant Shadow le chat et ses habitudes.

Nous reperons les lieux. C est simple et confortable. On note les details sympas en previsions des futurs travaux d amenagement a Privas. C est fou toutes les idees dont nous prenons note.
Ils ont fait comme nous: ils ont laisse l essentiel dans la maison et enleve le reste.C est tres bien comme ca. Au diable le superflus...
L apres midi nous allons visiter l ecole dEstee qui se trouve juste en face de la maison.
Estee y va de sa petite larme. Le directeur est sympa et l accueil chalereux. Nous etions
attendus. Nous visitons l ecole. Puis a 3h30 a la fin des cours 3 filles de la classe d Estee font le tour du propritaire avec elle.
Les parents des enfants de sa classe nous sont presentes. Les Australiens sont tres sympas et accueillants.
Finalement Estee est ravie et pressee d aller a l ecole.
Nous prenons la voiture pour aller faire quelques courses au centre commercial le plus proche qui est ouvert 7 jours sur 7 24h/24. Ici les magasins sont ouverts meme le dimanche. En fait chacun fait comme il veut. La seule contrainte est que la duree legale du travail pour un employe est de 38 heures par semaine.
La bouffe est hors de prix environ 30 pour cent plus chere que chez nous. Par contre l essence fluctue sans arret d un jour a l autre en fonction des prix du petrole mais aussi en fonction du jour d arriver des petroliers qui alimentent le pays.
Nous faisons nos premieres experiences de cuisine asiatique. Ca marche. Nous avons enfin trouve de nouvelles habitudes alimentaires. Se nourrir est un besoin biologique, la facon de se nourrir est un signe culturel. Il aura fallu que nous changions de civilisation pour que nous apprenions, pousses par la necessite, a mieux nous alimenter.